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L' Iliade - La guerre de Troie cover

6. L' Iliade - La guerre de Troie

(French)

Also available in English, German and Russian

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tout ce que dit la mythologie depuis la construction de Troie jusqu’à sa ruine par la guerre. La cause de ce conflit – Le sacrifice d’Iphigénie – Les neuf années de guerre – Un chapitre entier consacré à l’Iliade, ces cinquante jours de guerre chantés par Homère et dont le cœur du sujet est la colère d’Achille. Ample résumé où se trouvent réunit dans leur intégralité les plus beaux morceaux de la grande épopée – Pour finir, les derniers jours de Troie et sa prise grâce au stratagème du “cheval de Troie”.

6. L' Iliade - La guerre de Troie

(French)

 

Retold by Menelaos Stephanides
with 31 pencil drawings by Yannis Stephanides
Translation: Armelle Vigy
256 pages, paperback, pocket size 16,5 x 11,5 cm

Ages: 12 and up

ISBN-10: 9604250566, ISBN-13: 9789604250561

 

Hector descendait les rues de la ville à grands pas rapides. Il n’espérait plus voir Andromaque et passait déjà les Portes Scées pour rejoindre le champ de bataille.

 

– Où cours-tu comme un fou? résonna derrière lui la douce voix de son incomparable épouse. Il se retourna. Elle était là. Une nourrice l’accompagnait qui tenait leur petit Astyanax dans les bras. Un sourire éclaira le visage d’Hector dès qu’il les vit. Andromaque s’approcha, les yeux pleins de larmes, enfouit ses deux mains dans la large paume de son mari et dit :

 

– Fou que tu es, cette impétuosité te perdra! Pense à ton fils, malheureux, et à ta femme. Veux-tu faire de moi une veuve? Bientôt les Achéens se jetteront sur toi et ce sera ta fin. Si tu devais disparaître, je préférerais mille fois aller retrouver Hadès que de vivre seule avec mon chagrin. Je n’ai plus personne en ce monde. Mon père est tombé sous l’épée d’Achille, mes frères aussi. Quant à ma vénérable mère, elle connut d’abord l’esclavage avant d’être victime de la colère d’Artémis. Hector, tu es tout pour moi ; mon père, ma mère, mes frères et ma très chère moitié. Aie pitié de nous. Reste ici, dans la forteresse. Ne fais pas de nous une veuve et un orphelin. Va seulement placer tes troupes près du figuier sauvage, là où la muraille est plus facile à prendre et où, par trois fois déjà, les Argiens les plus hardis, les deux Ajax et les Atrides, ont essayé de la franchir.

 

– J’ai longtemps réfléchi à tout cela, ma bien-aimée, mais je ne peux pas quitter le combat. Comment pourrais-je regarder mes hommes en face, soutenir le regard des mères? Comment pourrais-je me conduire en lâche sans briser mon âme? J’ai toujours appris à être le plus valeureux et à couvrir de gloire le nom de mon père et le mien. Pourtant je sais que se lèvera l’aube du jour fatal où notre Troie sacrée disparaîtra et avec elle Priam et tout son peuple. Mais ce qui m’afflige le plus, ce ne sont pas tant les maux des Troyens, ceux du roi Priam et de mon estimable mère, ou encore, de mes courageux frères qui mordront la poussière sans peut-être s’en relever. Non, ce qui me torture le plus c’est toi ma tendre, l’idée de te voir tomber aux mains de quelque Achéen en armure, faisant de toi une esclave qu’il traînera derrière lui pendant que tu te répandras en pleurs amers. Mon cœur saigne quand je pense à ce que sera ta douleur là-bas, dans la lointaine Argos, courbée sur ton métier à tisser ou portant avec peine l’eau qu’on te forcera à aller chercher à la fontaine. Mais ce que je supporte le moins c’est de savoir qu’il se trouvera toujours quelqu’un pour dire, en voyant tes yeux noyés de larmes : « Tiens, c’est la femme d’Hector, le plus grand polémarque des Troyens. » Ces mots te feront doublement souffrir car ils te rappelleront que le seul qui pouvait te sauver n’est plus de ce monde. Que Zeus permette que ma tombe soit recouverte d’assez de terre pour que ne puissent me parvenir tes cris de détresse quand l’heure viendra où ils t’emporteront.

 

Puis il tendit les bras vers son enfant qui eut un mouvement de recul, apeuré par la brillance du métal et le panache du casque de son père. Le couple se mit à rire et Hector dé-posa sa coiffure militaire à même le sol. Il prit son fils, l’em-brassa, s’amusa avec lui et enfin adressa une prière à Zeus :

 

– Ô père des hommes, que mon fils soit à mon image, le premier des Troyens et le roi honoré d’une Ilion puissante! Ô dieux, que le cœur de sa mère se remplisse de joie quand, victorieux, il rentrera de campagne, du butin en abondance. Qu’il lui soit donné de connaître l’extrême satisfaction d’entendre dire : « Voilà un fils digne de son père, et plus encore. »

 

Puis il replaça l’enfant sur le sein parfumé de sa mère dont le visage éploré s’éclaira d’un sourire. Il lui adressa une dernière caresse avant de dire :

 

– Je t’ai blessée sans le vouloir. Personne ne connaît sa fin. Ni le lâche ni le brave n’échappent à leur destinée.

Hector remit son casque et partit. C’était son dernier adieu.


Excerpted from "L' Iliade - La guerre de Troie" by Menelaos Stephanides
Copyright © by Dimitris Stefanidis. All rights reserved.
No part of this excerpt may be reproduced or reprinted without permission in writing from the publisher.


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